Les risques juridiques liés au recours à l'intérim : comment les minimiser ? | Mon CDI

Mon CDI se mobilise : Nos équipes sont disponibles pour vous recevoir dans le respect des règles sanitaires. Vous pouvez également nous contacter au 04 65 84 42 05.

Le journal RH Mon CDI

Les risques juridiques liés au recours à l'intérim : comment les minimiser ?

27 mars 2023

Le recours à l'intérim permet à une entreprise de disposer de personnel pour une durée déterminée, sans avoir à recruter de manière permanente de nouveaux salariés. Mais cette pratique peut également comporter des risques juridiques. Quels sont ces risques ? Comment les minimiser ?

Les risques juridiques liés au recours à l'intérim

Le recours à l'intérim peut comporter plusieurs risques juridiques pour l'entreprise utilisatrice. Tout d'abord, en cas de litige, il peut être difficile de déterminer les responsabilités de chacun des acteurs. En effet, en cas de faute commise par le salarié intérimaire, il peut être difficile de savoir qui est responsable : l'entreprise utilisatrice ou l'entreprise de travail temporaire.

En outre, l'entreprise utilisatrice peut être exposée à des risques de requalification de la relation de travail en contrat à durée indéterminée (CDI). En effet, si le salarié intérimaire remplit les conditions pour bénéficier d'un CDI, il peut être requalifié en CDI si l'entreprise utilisatrice ne respecte pas les règles encadrant le recours à l'intérim.

Enfin, l'entreprise utilisatrice peut être exposée à des risques de contentieux liés au respect des rèles de santé et de sécurité au travail. En effet, l'entreprise utilisatrice a une obligation de sécurité à l'égard de tous les salariés, y compris les intérimaires. Si un accident survient sur le lieu de travail, l'entreprise utilisatrice peut être tenue responsable, même si le salarié intérimaire est employé par une entreprise de travail temporaire.

Comment minimiser les risques juridiques liés au recours à l'intérim ?

Pour minimiser les risques juridiques liés au recours à l'intérim, il est recommandé de respecter certaines règles. Tout d'abord, l'entreprise utilisatrice doit s'assurer que le contrat de travail du salarié intérimaire mentionne bien le motif pour lequel il est recruté (remplacement d'un salarié absent, accroissement temporaire d'activité, etc.). Ce motif doit être précis et correspondre à une situation objective.

Ensuite, l'entreprise utilisatrice doit respecter les règles encadrant la durée maximale de la mission d'intérim. En effet, la durée maximale de la mission d'intérim est de 18 mois, sauf dérogations prévues par la loi. Au-delà de cette durée, le salarié intérimaire peut être requalifié en CDI.

L'entreprise utilisatrice doit veiller à respecter les règles en matière de santé et de sécurité au travail. Elle doit informer le salarié intérimaire des risques liés à son poste de travail et lui fournir les équipements de protection nécessaires.

Enfin, il est recommandé de privilégier les agences d'intérim qui respectent les règles encadrant le recours à l'intérim et qui ont une bonne réputation. Il est important de vérifier que l'agence respecte bien les règles en matière de durée maximale de la mission d'intérim et qu'elle fournit à ses salariés intérimaires les formations nécessaires à l'exercice de leur mission.

Pour minimiser les risques, il est tout simplement recommandé de respecter les règles encadrant le recours à l'intérim et de privilégier les agences d'intérim qui respectent scrupuleusement ces règles. De son côté, l'entreprise utilisatrice doit veiller à respecter les règles en matière de santé et de sécurité au travail et à informer le salarié intérimaire des risques liés à son poste de travail.

Votre entreprise travaille avec des intérims et des CDD ?

Découvrez comment la loi "Choisir son avenir professionnel" de 2018 peut vous apporter la même souplesse que l'intérim, pour des missions allant jusqu'à 5 ans.

En savoir plus